Un peu comme Gorthyn le fait ces temps-ci sur son blog, je continue à remonter le temps, mais à l'envers !

2003 a été une année particulièrement pauvre, ce qui avait orienté mes réflexions sur l'intérêt d'un "guide d'achat" le plus universel possible, ce que le classement Bayésien se veut d'être.

J'en suis donc arrivé à 2002, année de sortie de 287 jeux selon TricTrac, presque une misère comparé au marché actuel (481 jeux en 2005 !)

SdJ : Villa Paletti, DSP : Puerto Rico, TricTrac d'Or : Dschunke, As d'Or : Bakari

Parmi ceux-ci, j'ai testé :

  • Puerto Rico, acheté personnellement mi-2003
  • Carcassonne - Die Jäger und Sammler, acheté à Essen 2004
  • La Guerre des Moutons, acheté par ma copine en septembre dernier
  • Korsar, acheté personnellement mi-2003
  • Le Seigneur des Anneaux - la Confrontation, acheté à Essen 2004
  • Camelot, acheté par le club mi-2003
  • Bang, acheté à Essen 2004
  • Wallenstein, testé à Cappelle puis acheté par un membre du club courant 2002
  • Mexica, testé à Cappelle courant 2003
  • Clans, acheté personnellement en septembre 2005
  • Dschunke, acheté par le club mi-2003
  • Sid Meier's Civilization : the Board Game, acheté par un membre du club en 2002 ou 2003
  • Serengeti, acheté par le club début 2004 par erreur (j'avais déjà Don...)
  • Piratenbucht, acheté par le club mi-2003
  • Aux Pierres du Dragon, acheté personnellement peu après sa sortie, échangé depuis (contre Tadsh Mahal)
  • Canal Grande, acheté personnellement en juin 2005
  • Transamerica, testé à Cappelle courant 2002
  • Kampf der Gladiatoren, test�� à Cappelle courant 2002
  • Quest for the Dragonlords, acheté par un ancien membre du club à Essen 2003
  • Fantasy Business, testé à Cappelle courant 2002

Bon, disons le tout de suite, tout ça commence à se faire vieux et je serais bien en peine de juger des jeux que j'ai pu vaguement tester à Cappelle lors d'une ou deux parties il y a plus de trois ans. 2002 a été l'année où j'ai été sans doute le plus souvent au club de Cappelle (pratiquement toutes les semaines toute l'année). C'était aussi l'année de mes premières commandes groupées en Allemagne, et la "découverte" des prix pratiqués là bas, sans commune mesure avec ce qui se faisait en France, surtout à l'époque. Sans doute le début d'un tournant pour moi.

2002 a également été marqué d'un vide ludique total de plus de trois mois pendant un stage à Londres, au début de l'année. A noter que j'avais été visiter un petit club de jeux, "local" si on peut dire, qui se tenait dans un Pub de la City. L'occasion pour moi à l'époque de découvrir Carcassonne et d'entendre parler pour la première fois du salon d'Essen ! Eh oui, à l'époque je ne faisais que découvrir la Ludothèque Idéale de Bruno Faidutti, qui me permettait de faire mes premières sélections de jeux pour le club dont on venait de me confier les clés, et j'étais encore loin des forums de TricTrac, ou plutôt d'Ankou à cette époque là.

Parmi les jeux listés ci dessus, on reconnaîtra quelques classiques incontestés, comme Puerto Rico, toujours aussi pratiqué au club, Carcassonne - die Jäger und Sammler, probablement la seule version indispensable de la série (la version de base est trop pauvre, la version "la cité" trop chère, et les extensions de la version de base reviennent cher également). Le Seigneur des Anneaux - la Confrontation reste probablement un des tous meilleurs jeux basés sur cet univers, et aussi un des tous meilleurs jeux de son auteur, Reiner Knizia. J'attends encore de tester la version coopérative de ce dernier. Korsar, Camelot et Bang restent d'excellents fillers, mais on commence à en avoir fait le tour et ils sont en large perte de vitesse. Bang est sans aucune comparaison possible celui qui a tenu le plus longtemps. Plus d'un an à une partie par semaine, voire deux ! Je n'ai pas beaucoup joué à La Guerre des Moutons encore. Le jeu me paraît être largement à la hauteur d'un Carcassonne, dont il est très proche au niveau des mécanismes (pose et connexion de tuiles).

Wallenstein m'a paru assez dispensable. Les tours sont très longs, et paradoxalement il ne s'y passe pas grand chose. Le jeu évolue peu entre la situation de départ et la situation finale, on n'a pas l'impression d'avoir pu construire quoi que ce soit. Dommage, les mécanismes étaient plutôt bien trouvés (la tour et la programmation d'actions).

Dschunke m'a plutôt déçu. Il n'est pas trop difficile de prévoir ses coups à l'avance, une fois que tous les joueurs l'ont remarqué, on a surtout affaire à un jeu de bluff avec mise à poings fermés, comme dans Aux Pierres du Dragon. Je ne suis pas un fanatique de ce mécanisme, mais Dschunke a le mérite d'être nettement moins répétitif que le jeu de Faidutti.

Je n'ai joué qu'une fois à Clans, pas assez pour avoir une bonne idée du jeu. Dommage que la mise en place dure aussi longtemps que la partie proprement dite...

Concernant Sid Meier's Civilization, je serais moins tendre. Une autre catastrophe signée Eagle Games, un énième Risk-like vaguement diplomatique et interminable, dévolu au Dieux du Dé, aux règles mal foutues et défendu par son seul matériel. Paradoxalement, c'est avec ce genre de jeux que j'en suis venu à me méfier comme la peste de tous les jeux avec un matériel pléthorique, surtout si il y a des petits soldats en plastique dedans. Sans ces précédents, j'aurais sans doute déjà testé et peut être même acheté Conquest of the Empire, le dernier Wallace en date de l'éditeur aux plateaux plus grands qu'une table classique et aux petits soldats à détacher.

Pas grand chose à dire de Serengeti, comme Don c'est sympathique mais l'effet Kingmaker (un joueur peut à tout moment se "sacrifier" pour "désigner" le gagnant) est tellement fort que ça en devient gênant même pour un jeu de ce calibre. Ca me fait d'ailleurs penser à Intrigue...

Pour Piratenbucht, j'aurais vraiment du mal à rejouer à un jeu autant basé sur le hasard, d'autant que je trouve le jeu bien trop complexe pour ce qu'il est, l'ambiance retombe bien trop vite le temps de l'interprétation d'une carte ou d'un plongeon dans la règle pour régler un point un peu obscur. Et puis, moi et les jeux d'ambiance, hein...

Canal Grande est une vraie réussite. Un concentré de San Marco très contrôlable et qui tient dans la poche. Peut être un poil trop long... Et il faut bien l'admettre, les illustrations sont une vraie catastrophe... Un peu dommage quand on voit les réussites graphiques que sont le plateau et les cartes de son grand frère...